Slovénie, Croatie, Bosnie, Macédoine, MonteNegro et désormais Kosovo. Le processus de désintégration de l'ex Yougoslavie arrive désormais à son terme et j'ai un peu de mal à comprendre l'empressement des dirigeants européens et français à reconnaitre aussi promptement un état kosovar. A voir les drapeaux que brandissaient les habitants de Pristina ce week end, on comprend d'ailleurs à qui ces derniers doivent leur "indépendance". Une indépendance qui suscite à juste titre la fureur des serbes, alliés historiques de la France, mais également la désaprobation des autres états "orthodoxes" de la région. Au nom de ce précédent kosovar, pourquoi dès lors refuser de reconnaitre une entité turque et chypriote ? Pourquoi ne pas reconnaitre un kurdistan en Turquie ? Pourquoi combattre l'indépendantisme Basque, Corse ou Breton ? A l'heure de l'intégration européenne, toute notre énergie devrait désormais être de rapprocher les peuples. Mais cette "indépendance", ultime vexation des fiers serbes, me semble aller exactement dans le sens opposé dans cette poudrière historique que sont les Balkans où les américains se baladent avec un paquet d'allumettes.