Si je ne bossais pas dans le numérique, je serais certainement allé travailler dans le secteur de l'énergie, un secteur ô combien stratégique puisqu'il permet de nous chauffer, de nous déplacer mais également de mieux faire pousser notre nourriture. la "sécurisation de nos approvisionnement énergétiques" explique 80% des conflits à travers le monde et cette question restera au coeur de l'actualité des prochaines années.

Depuis l'éclatement de la crise de 2008 (crise précipitée par les énormes dépenses US pour sécuriser ces fameux approvisionnements...), les Etats-Unis ne jurent plus que par les gaz de schiste. Selon Obama, ces gaz pourraient non seulement relancer l'économie US mais également assurer son autonomie énergétique, en particulier vis à vis de l'instable arabie saoudite. On connaissait déjà les problèmes environnementaux posés par l'extraction de ces gaz mais le vrai problème pourrait en réalité être économique.

Comme le soulignaient déjà quelques cables diplomatiques en 2009, cette énergie ne tiendra pas ses promesses. Ces derniers jours, j'ai eu l'occasion de lire deux articles allant dans le même sens.

Le premier est publié sur l'excellent DaDefensa. "Shalegas Gate" explique :
- l'industrie pétrolière a largement surestimé les réserves de ce gaz
- l'exploitation est plus coûteuse que prévue et les rendements très faibles
- beaucoup de pétroliers pourraient faire faillite ce qui devrait faire fuir beaucoup de petits porteurs

Des conclusions auxquelles est d'ailleurs arrivé le patron de Total qui expliquait hier dans leMonde que :
- ses investissements au texas ne sont pas rentables
- les alternatives à la fracturation hydrolique ne fonctionnent pas

Bref, il semblerait que les gaz de schiste et leurs promesses d'indépendance énergétique soient trop beaux pour être vrais. Après un désengagement au moyen orient, on peut donc anticiper la reprise de la "guerre au terrorisme", des terroristes qui ont le bon goût de toujours se situer près des ces indispensables puits de pétrole...